Embarquement dans la vie d’un CMIen, stagiaire analyste de la division Santé

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Que vit un stagiaire-consultant dans l’univers CMI ? Quels sont les enjeux, le mode de fonctionnement, et la philosophie au travail ? Quel est l’intérêt d’un stage chez CMI pour un futur diplômé ?

Théophile, stagiaire en double cursus CentraleSupelec – ESCP, se propose de répondre à toutes ces questions et de faire partager son expérience alors que son stage touche à sa fin. Merci beaucoup à lui !

Pourquoi cet article Théophile ?

« Au fil de mes 6 mois chez CMI, j’ai constaté que de nombreux étudiants prêts à prendre la relève étaient entrés en contact avec les stagiaires déjà en poste, afin de leur poser des questions dont il est essentiel de connaître les réponses avant de postuler.

La suite de cet article est destinée à adresser quelques-unes de ces questions en fonction de mon retour d’expérience en tant que stagiaire analyste de la division Santé. L’enjeu est d’éclairer un potentiel futur stagiaire sur la question : « Le conseil en santé, est-ce fait pour moi ? » »

Comment peux-tu présenter CMI en quelques mots ?  

« CMI existe depuis plus de 30 ans. L’entreprise est organisée en plusieurs « divisions ». Un consultant se voit attribuer une division majeure, et très souvent il est également attaché à une division mineure afin de garder un œil transverse sur les missions d’un cabinet de conseil.

L’idéal est de passer un peu de temps sur le site de CMI afin de comprendre comment le cabinet se positionne. »

Quelle est la philosophie du cabinet ? 

« Je dirais que sa proposition de valeur initiale pour un stagiaire est : « une diversité de mission, avec une forte autonomie, et une invitation / incitation à tracer, dans la durée, un chemin personnel », guidée par trois principes fondamentaux : une rigueur analytique, combinée avec une validation empirique, sans oublier une capacité essentielle de l’étudiant : la capacité d’innovation. »

Quelles étaient tes attentes avant de faire ce stage ?

« Elles s’articulaient autour de deux points :

  • Un objectif commun à beaucoup de stages: Découvrir le monde de l’entreprise, hiérarchisé, mais dans un environnement professionnel avec une culture entrepreneuriale et mettre en œuvre les connaissances et compétences acquises tout au long de mon parcours professionnel. Le but était de voir si c’est un milieu dans lequel je souhaiterais évoluer par la suite. Découvrir quelles sont les spécificités liées au conseil en stratégie. Le mode de travail du conseil en stratégie est souvent source de rumeurs, mais il n’y a rien de mieux que de l’essayer pour s’en faire une idée.  Sur d’autres aspects je souhaitais comprendre les tenants et les aboutissants d’un travail opérationnel, comme peuvent l’exiger la gestion de projet, le management de mission & l’autonomie.
  • Enfin, échanger un maximum avec les CMIens afin de construire mon projet professionnel à la lumière de la diversité des missions, des problématiques rencontrées, ou encore via des interactions informelles sur le lieu de travail. Très souvent, nos collègues sont passés avant nous par cette étape de « stage » et échanger avec eux sur le parcours qu’ils ont suivi ensuite (et pourquoi) permet de se projeter dans l’avenir. »

Quelle est la façon de travailler chez CMI ? 

« Voici quelques principes que j’ai relevés au fil de mes missions et de ma vie au sein du cabinet (principes ayant bien évidemment été respectés, même lors de la période de télétravail) :

  • L’exigence de qualité pour les clients : Un focus particulier est consacré à l’utilité du temps qui est passé sur la mission, la capacité à trouver une ou deux idées clés nouvelles pour le client. On est préoccupé à produire des recommandations utilisables par le client. Je trouve que de temps en temps l’expression « le client est roi » s’applique parfaitement à la situation. Le coût d’une mission de conseil justifie peut-être cette exigence de qualité, mais elle est pour moi révélatrice du caractère perfectionniste de ce milieu.
  • Le multiplexage / multi-mission : c’est une formation accélérée pour acquérir une méthode d’organisation spécifique au monde du conseil. J’ai en effet pu en très peu de temps être missionné sur plusieurs projets, attaquant différents axes, utilisant des outils variés (propre au monde de la santé), et c’est une bonne façon de comprendre au plus vite comment fonctionne un cabinet de conseil en stratégie. D’autre cabinets ne fonctionnent pas ainsi, attribuant au consultant une mission et un client, qui vont le suivre pendant de nombreux mois, et un stagiaire dans une autre entreprise peut avoir mené à bien un seul projet au cours de son stage.
  • Une logique de compagnonnage sur les missions avec la nécessité d’apprendre « en marchant » (avec une forte disponibilité des managers pour échanger). Les consultants, et même les stagiaires, comptent tout de suite dans l’organisation, et on compte sur eux pour les projets stratégiques internes à l’entreprise. C’est à mon avis une pratique courante dans de nombreux cabinets, et un moyen efficace de progresser rapidement.
  • Une diversité de missions, mais aussi une diversité de situations et de tâches : analyse stratégique, préparation à l’animation de mission, formalisation de supports, rédaction de réponses à des appels d’offre, construction de bases de données, entretiens avec des experts, etc.
  • Une volonté de cibler très vite les sujets clés à travailler à travers une démarche analytique qui évite de se disperser. A noter que le cabinet est très bien organisé et dispose de ressources capitalisées lui permettant d’optimiser le temps des consultants sur des points innovants.
  • Une forte intensité de travail due aux multiples rendez-vous clients contrebalancée par une grande autonomie dans l’organisation de son travail. Il est vrai que les stagiaires ont un accès limité au client. En effet, les consultants se déplacent souvent en petite équipe, et la priorité est laissée aux consultants les plus expérimentés.
  • Une vie interne à travers les réunions de division, des réunions de bureau. De façon hebdomadaire, CMI organise des réunions pour inclure ses équipes dans le bon développement de l’entreprise. La chance d’être une entreprise de taille moyenne réside aussi dans le fait que CMI peut se permettre de tous nous réunir facilement, régulièrement, afin d’être les plus transparents possibles. Également, il est appréciable que CMI cultive un mode de vie professionnelle qui est fondé sur les rapports de convivialité, de bienveillance, d’autonomie et de confiance mutuelle. L’entreprise a obtenu en juillet le Label HappyAtWork, – qui signifie que l’entreprise est un endroit où il fait bon travailler.

Cette façon de voir le conseil en stratégie est différente de l’image que je m’étais faite du conseil, plus stricte, plus hiérarchique, et plus surveillée, ce qui doit être le cas dans d’autres cabinets.

Enfin, CMI est un cabinet très français, avec peu d’externalisation à l’international. Cependant l’anglais reste primordial pour la lecture de différents documents. »

Quels ont été tes horaires ?

« Une journée de travail s’échelonne entre 9h et 18-19h.

Il n’y a pas une culture du présentiel chez CMI, qui laisse une grande liberté à ses consultants dans leur gestion de leur emploi du temps, mais des principes de fonctionnement peuvent être propres à chaque division. Par exemple, la culture des « nocturnes » (finir un peu plus tard le soir lorsqu’il faut boucler une mission par exemple) est plus fréquente dans la division MidCap que dans la division Santé. Tout est une question d’organisation du travail et des besoins de la mission sur laquelle tu es « staffé ».

Et le télétravail ? Ça fonctionne très bien ! »

 Comment s’est passé le recrutement pour toi ? Que faut-il préparer ?

« Le processus de recrutement s’est fait pour moi en 5 étapes :

  • 1 entretien de 45 min avec un consultant du cabinet (orienté « fit » avec le consultant) ;
  • 1 entretien 45 min avec un manager du cabinet avec un exercice de market-sizing (estimer la taille d’un marché en valeur ou en volume selon un simple énoncé sans documents à disposition) ;
  • 1 exercice de synthèse à partir d’une vidéo ;
  • 1 entretien avec un associé en charge de la division ;
  • 1 entretien avec un manager avec une étude de cas pratique en lien avec la division visée.

L’idéal est de s’être entraîné en amont sur les exercices-types que sont le market-sizing et l’étude de cas, et d’être prêt à faire comprendre aux CMIens pourquoi votre profil est totalement en phase avec leur culture et la façon de fonctionner. »

Enfin, est-ce que tu peux parler de ce que tu as pu réaliser pendant ton stage ? 

« Les stages sont rythmés par des missions client mais aussi des missions internes, des rendez-vous liés à la vie du cabinet et les points d’étape avec l’école. Voici une présentation type de mon emploi du temps sur ces 6 mois. »